Le galop dans les jambes et la curiosité dans les yeux brillants,
L’excitation émoustillait son cœur qui battait la chamade.
Il trépignait de plaisir avant même d’y avoir succombé et goûté.
Tu l’attirais et l’appelais.

Il voulait tant jouer avec toi.
Il voulait tant être ton ami et apprendre de toi.
Toi joyau de mille feux !

Déguisé en Arsène Lupin filou,
Le panache qui frétille en saut de cabri,
Il te chaparde, te dérobe et te subtilise aux yeux de tous.
Vous dansez voluptueusement dans les vagues.
Fier comme un paon, il te montre, t’expose et bientôt défile pour que tout le monde t’admire.
C’est la parade de la relique sacrée.

Mais très vite, le dissonant et le faux surviennent et surgissent de tout leur poids.
Ce jeu est une illusion.
Duperie trompeuse de l’ego

Confus et blême, il te repose dans ton écrin sur l’autel.
Pétri de remords et du sentiment d’avoir fauté, il s’agenouille et implore ton pardon.
Car tu es à tout le monde et pour tout le monde.

Il se recueille et accueille la nécessaire et douce humilité face à ton éclat.

Toi, nulle trace d’animosité ou de rancune, tu lui souris, lui hôtes ses cailloux de culpabilité et lui tends tes bras plein d’amour.

Le chemin s’éclaire en lui.
Et l’enfant joueur et mutin devient l’apprenti yogi maladroit assis en siddhasana qu’il ne maîtrise absolument pas.
Mais l’intention est là.

Il se plie à la tâche qu’il sent très ardue mais tout à fait juste et salutaire.
Tu lui imposes de faire silence et de laisser faire.
Laisser faire ? Se laisser faire ?
Quelle épreuve étrange et inconfortable, pour ce grand-petit être si volontaire et moulé dans la lutte !

Oui l’impatience est là.
Celle de découvrir plus,
De se nourrir encore plus,
De grandir toujours plus,
De ne cesser de s’éveiller.

A travers les siècles, il demeure de hauts lieux source de guérison et d’émerveillement contemplatif. 
Dédicaces, parmi bien d’autres, au temple Maya Devi où Bouddha priait sous son arbre, aux temples d’Angkor Wat
Et à la Crypte de la Basilique de Vézelay, scellée sur la bienfaisant onde d'Isis. 

Cache-cache
Le voyage se dévoile et se donne,
Tantôt dans un subtil et discret filet de lumière,
Tantôt dans un vibrant et puissant soleil magnétique.
Par petites gouttes d’or, il perle sur ta peau, caresse ton cœur et purifie tes abysses.
L’éveil est fulgurances.

C’est si tentant de vouloir le saisir et l’attraper pour le retenir en soi.
Mais il est déjà parti et c’est ainsi.
N’aie crainte, si tu es un passionné chaque jour, il reviendra toujours comme un boomerang fertile. 
Ses pulsations ne seront que plus denses et intenses à travers les voiles.