Woodstock

Woodstock

Un monde parallèle s’ouvre et inonde tes yeux et ton corps.

Univers psychédélique et extatique
Tu escalades le vide et tu grimpes au ciel comme l’araignée galopante sur la roche.
Tu t’envoles avec tes pieds restés accrochés au sol.
Tu es immensité et tes yeux sont tous entiers hypnotisés et ensorcelés par le grand bleu devenu jaune écarlate et étincelant.
Tu es dans une mine d’or.
L’espace brille à te brûler la rétine !
Alors aveuglé, tu fermes les yeux pour mieux voir ce qu’ils te délivrent depuis là-haut.
Tu te laisses porter et ton corps est irrésistiblement aspiré.
Aimanté, tu ne peux que céder et obéir à l’appel.
Te voilà en tête à tête avec un objet insoluble d’étrangeté ? Une matière mystérieusement farfelue? Un macrocosme non identifiable et non binaire ?

Mais qu’est-ce donc ?
Et ton corps qui pousse comme une plante si pressée de vivre,
Et ton corps qui s’étire, se contorsionne et se tort en arrière pour voir le monde à l’endroit,
Et ton corps qui veut être partout à la fois.

Intérieur - Extérieur
Tu es un tout dans le tout.
C’est prodigieusement renversant et magnifiquement infernal.

Ça tourne et ça tangue si fort en toi,
Que tu vacilles et oscilles jusqu’à presque trébucher.

Ne dites pas que qu’il va tomber.
En mouvements perpétuels, il ajuste et réajuste constamment son équilibre.
Comme un bébé tenace qui se dresse pour marcher,
Comme un ivrogne épris du désir de danser,
Comme un funambule sur le chemin de la vie.
Sur le fil, il avance en ligne discontinue, et grisé par la découverte, il monte les marches quand d’autres sont restés immobiles et figés à côté.

Dans le fabuleux tournoiement de tes sens,
Tu es aussi hébété et hagard.
Un peu benêt et spectateur, tu t’absentes quelques instants du labyrinthe.
Mais te voilà bientôt de nouveau attiré par tes charmantes élévations.

Est-ce la fièvre de la folie ?
Non
C’est juste Woodstock !

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