Cycle

Cycle

Parfois on regarde en arrière et on sourit de surprise.
C’est si lointain et en même temps si proche.
C’est si étranger et en même temps si familier.
Quel curieux animal paradoxal faisons-nous !

Quand la paix est là, le retour du rétroviseur nous salue comme un vielle ami.
Ils nous paraît pourtant si candide et frêle, et nous l’aimons ainsi.
Nous le regardons avec beaucoup de tendresse.
Lui, cet autre que tu as été et qui aujourd’hui s’est transformé et a muté.

Et là cet être que tu es maintenant va lui aussi à son tour changer, se décomposer, se faner et se recomposer pour fleurir à nouveau.
Pourvu que la renaissance soit toujours plus éclatante et rayonnante que la précédente.

Et quand bien même, elle le serait moins, il n’y a pas d’erreur.
Il n’y a pas de bien ou de mal.
Jouons, testons, osons.
Faisons l’expérience de la partie.
Tu en connais le sens ?

Et si les chrysalides sont complexées de ne pas être chenilles,
Et si les chenilles sont pressées de devenir papillons,
Et si les papillons pensent enfin être arrivés au bout de leur périple,
Les illusions nous enserrent et nous hypnotisent encore.
Patience et humilité jolies fourmis ailées aux pattes de léopard.

Cycle après cycle, sans aucune compétition, si ce n’est que celle que tu as avec toi-même,
La monomanie humaine de se dépasser et d’exceller,
Tu sors de Terre avec de nouvelles pétales qui exhalent un parfum plus chaud et racé.

Demain les papillons pourront voler encore plus haut.
Et le jeu prendra peut-être une dimension plus gigantesque.

Souviens-toi de tout ce que tu ignorais avant, de tout ce que tu croyais impossible mais dont tu t’es ravisé à force d’empirisme assidu et régulier.
Imagine l’infini potentiel de tout ce que tu ne connais pas encore, de tout ce qui continuera à t’échapper.

Enveloppe absolument tous les possibles.
Ose même les miracles.

Ça donne le tournis ?
A chaque porte ouverte, une nouvelle apparaît.
A chaque épreuve, défi, challenge relevé, un nouveau cycle se déploie.
A chaque naissance succède bientôt la mort.
Et à chaque mort revient à nouveau la vie.

Ce rythme cyclique est pourtant si simple, basique, immuable et incompressible
Alors pourquoi nous acharnons-nous à être si linéaires, permanents et immortels quand on peut être amoureux de se transformer ?

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