Qui sommes-nous pour ne nous rappeler que la moitié des histoires ?
Qui sommes-nous pour ne pas assez apprendre des leçons de l’Histoire ?
Qui sommes-nous pour omettre d’un côté et manipuler de l’autre ?
Qui sommes-nous pour hastaguer et poster une photo et se désengager une fois la tempête passée ?
Qui sommes-nous pour manger la soupe médiatique ?
Qui sommes-nous pour ne plus s’indigner du sort des Rohingyas ?
Qui sommes-nous pour se révolter comme on proteste qu’il n’y a plus de sauce tomate dans le frigo pour faire la bolo ?
Qui sommes-nous pour croire que manifester et descendre dans la rue suffissent pour ébranler nos dieux ?
Qui sommes-nous pour attendre d’être sauvés et protégés par nos dirigeants ?
Qui sommes-nous pour chercher des coupables ?
Qui sommes-nous pour se plaindre de manquer de ci et de ça quand, ce que nous avons, est déjà dix fois ce que plus de la moitié de la planète n’a pas ?
Qui sommes-nous pour inventer des merveilles technologiques pour aller dans l’espace mais piller les ressources de notre maison ?
Qui sommes-nous pour nous entêter à focaliser sur le négatif ?
Qui sommes-nous pour exiger de recevoir de l’amour ?

Il a quelle odeur l’amour qu’on délivre et qu’on offre ?

Qui sommes-nous pour ériger l’esprit et blâmer le corps d’être ce qu’il est ?
Qui sommes-nous pour nous éloigner autant de nous-mêmes ?