De la matière et de l’invisible. Du concret et du solide. Du mystère et de l’impalpable. Tu chéris ton flacon si précieux dans sa perfection. Et pourtant toujours si limité et fragile à tes yeux. Ton corps ton temple. Ta maison que tu délaisses et négliges parfois. Ton sanctuaire que tu respectes et vénères. Lié à tes racines. Du vivant, du périssable, de l’éphémère. Relié à de l’infini plus grand. Là-haut et partout. Immuable et éternel.
Que faire des poupées russes des illusions ? Que faire de l’immensité de la plénitude qui t’effraie ? Que faire de la merveilleuse quiétude où tu n’es plus rien et où tu es tout ? Que faire de ton incompréhension et de ta colère ? Que faire de ta peur de l’inconnu ? Que faire de ton impuissance ?
Attaché et détaché. Que faire quand le prisonnier aime ses chaînes ? Que faire quand le prisonnier a oublié qu’il était déjà libre s’il le veut ? Que faire lorsque ce que l’on croit savoir est peut-être encore une chimère ?
« Une expérience » qu’on te souffle. « Joue la partie » qu’on te scande.
Ton corps ton centre. Ton encre qui t’ancre entre Terre et Ciel.