Etreinte

Etreinte

Et s’il ne nous restait plus que les souvenirs de nos retrouvailles ?
Baisers chauds et fondants.
Câlins sirupeux et guimauves.

A distance, je t’imagine et te façonne.
A distance, je te recrée dans mes bras.
Au départ, statufié par le pouvoir de la nostalgie, tu fonds peu à peu en moi comme un glaçon qui s’abandonne délicieusement au soleil.
Tu n’es pas là mais mon corps te vibres.
Tu n’es plus là mais tu m’habites encore et mon corps te serre avec une tendre gourmandise amoureuse.

La blessure de la mélancolie s’évanouit et laisse apparaître un temple refuge.
De moi à moi, je me reconnais et me retrouve.
De la réminiscence d’un pur amour avec l’autre à la fulgurance de me sentir totalement plein, enveloppé et comblé avec moi-même.

Alors tu n’es plus absence.
Alors ton souvenir n’est plus une nostalgie qui m’écorchait et m’embrassait.
Alors je ne suis plus vide puisque j’ai déjà tout en moi.
Alors le cadeau de notre étreinte est un précieux nectar qui nourrit mon cœur.
De cette délicieuse infusion d’une bulle de bonheur, je me vois, me pardonne et me guéris.
De la fusion de deux êtres sensibles à la rencontre avec soi-même.
Je m’offre à toi et je me découvre et me révèle à moi.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.