Buller

Buller

Faire l’étoile de mer dans l’océan.
Se perdre dans le coton blanc et laiteux des nuages conteurs d’histoires.
Regarder les mouches volées.
Apprécier les détails microscopiques dans le coin du mur.
Admirer l’apogée de l’éclosion des fleurs. Se gorger de leur zénith dans la lumière du soleil.
Écouter le gazouillis mélodieux et mystérieux des oiseaux.
Entendre les gargouillis de son ventre.
Sentir les pulsations de son pouls.
Observer une colonie de fourmis besogneuses descendre et remonter la façade du mur chargées de brindilles aussi grandes quelles.

Surfer l’ennui et même oser s’y délasser.
Aimer végéter et se laisser surprendre et happer dans une danse lascive et langoureuse du temps profondément contre-productif.
De la paresse à la procrastination joyeuse.
De la rêverie à la contemplation de l’infini petit et de la vastitude immense.
Le contresens de ne rien faire.
Déambuler sans attache et attente.
Voguer sans fixer d’horizon.
Se donner du souffle suspendu.
Faire de la place pour se nourrir d’un nouvel espace fertile.
Accueillir la potentialité d’une imagination inspirante et galopante.
Planer la vague.
Buller avec soi, dans soi et au-delà.

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