Trou

Trou

Il y aura un vide 
Du manque
Nous
Le cœur asséché en mal d’oasis.

Qui a envie de repasser l’album des souvenirs comme un toc dont on ne parvient pas à se défaire ?
Qui a envie d’avoir le spleen de la nostalgie ?
Qui a envie de ressentir de la peine ?
Qui a envie de se sentir impuissant dans un cul-de-sac ?

Cesse d’avoir peur ou ouvre ton cœur.
Cesse de faire semblant ou laisse le vernis se craqueler.
Cesse de croire que tu gères ou accepte d’inventer pas à pas sans savoir.
Cesse de repousser l’inconfort ou aie le courage de tes profonds désirs.
Cesse de croire que tu ne peux pas ou incline-toi avec humilité face à ce que tu brides en toi.
Cesse de croire que l’alchimie peut tout ou cultive sans retenue ce qui te rend joyeux.
Cesse d’être l’adulte corseté dans sa prison mentale ou deviens l’enfant qui sait où est son bonheur.

Cesse de me retenir ou dis-moi que tu m’aimes.

Cessons d’être des demi-aventuriers et soyons simplement de courageux vivants.

Oserai-je ?
Te dire tout cela pour te dire au revoir.
Car moi aussi j’ai peur
Nous quitter.

Parce l’amour n’est ni dépendance, ni sacrifice, ni chantage, ni soumission, ni oubli, je prendrai le risque d’accueillir le creux en moi.
Cœur troué.

Que mon futur moi se présente sous n’importe quelle forme,
Pourvu qu’il me souffle « ça va passer »,
Pourvu qu’il me persuade que j’ai toutes les ressources en moi pour traverser le brouillard,
Pourvu que je me choisisse avant tout,
Pourvu que je me donne beaucoup d’amour,
Pourvu que je m’abreuve goutte à goutte de suffisamment de douceur et de patience,
Pourvu que le trou devienne de l’or.

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