Refuge

Refuge

Tu n’es pas là.

Je ne te comprends pas toujours.

Tu m’agaces.

Tu ne combles pas toutes mes attentes.

Ça n’a absolument aucun sens.

Mais qu’est-ce qui m’empêche de t’aimer ?

La route est incertaine et brumeuse.

J’avance en tâtonnant de peur de heurter un caillou.

Parfois je rembobine et refais l’histoire en boucle.

Je cherche.

Et je ne sais ni comment ni pourquoi.

Mais tu me désarmes.

Et mon cœur fond comme si le soleil y palpitait.

Et on rit, on rit aux éclats de nos différences.

Et on trouve un chemin contre la logique et la fatalité.

Et la vie est encore plus la vie auprès de toi.

Plus aventureuse et plus risquée, plus palpitante et plus bouillonnante, plus passionnée et plus spacieuse, plus éphémère et plus éternelle.

T’aimer est un trésor.

Mais bientôt tu n’es plus là. Ou bien, tu ne restes pas.

Tu ne peux demeurer et t’installer comme un arbre qui creuse ses racines.

Et je ne peux te retenir et t’agripper telle la moule accrochée à son rocher.

Te vouloir est douloureux.

Mais qu’est-ce qui m’empêche de t’aimer ?

T’imaginer et t’espérer est une attache dont je dissous l’emprise.

Te chérir d’exister est un amour indétrônable.

Savoir que tu peux sortir de ma vie telle la fugacité d’un courant d’air et sentir comme une étreinte intangible que mon cœur te porte un amour sans attente me donne le vertige.

Tu es parti et je reste blottie au même endroit dans mon cœur.

On ne se parle plus et mon amour pour toi m’abrite tel un refuge souverain.

Est-ce cela que l’on nomme amour ?


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